Le Roi se meurt et la Basse court

Le roi se meurt et la basse court

« A la recherche des plis de l’humain, de son humus »

Le Roi se meurt et la basse court convoque un corps contemporain en péril de non-sens, d’asepsie de la pensée, d’accélération banalisée, et tente l’aventure poétique de la rupture, de la syncope et de la bigarrure.

Les danses et les relations entre les corps convoquent les images du pouvoir, des pouvoirs. Confrontés, épinglés à ces places assignées où codes et repères sont clairement définis, les corps prennent la « tangente », se font la Belle, presque malgré eux.

Les situations basculent dans des champs flous, où il est difficile d’être sans accepter de se perdre. Quelles références, filiations, faut-il convoquer pour retrouver l’écoute des bruits du cœur et les flottements nécessaires à la pensée.
Le Roi se meurt mais n’est pas mort, sa résistance se compose, décompose, ses pouvoirs aux contours flous sont de moins en moins visibles, repérables.

Sur les champs de batailles de nos désirs se dressent des moulins à vent.
Entre rumeurs et grondements la Basse court, à défaut de directions claires, s’invente des chemins de traverses, tente de s’inventer, tout court ! Autrement.

Anne-Marie Pascoli

 

« Le monde soumet toute entreprise à une alternative :
celle de la réussité ou de l’échec, de la victoire ou de la défaite.
Je proteste d’une autre logique : je suis tout à la fois heureux et malheureux :
« réussir » ou « échouer » n’ont pour moi que des sens contingents, passagers
(ce qui n’empêche pas mes peines et mes désirs d’être violents)
Ce qui m’anime, sourdement et obstinément, n’est point tacite :
j’accepte et j’affirme, hors du vrai et du faux, hors du réussi et du raté :
je suis retiré de toute finalité. Affronté à l’aventure (ce qui m’advient),
je n’en sors ni vainqueur ni vaincu : je suis tragique. »

Roland Barthès – Fragments d’un discours amoureux

DISTRIBUTION :

Direction artistique : Anne-Marie Pascoli
Danse : Delphine Dolce, Maxime Iannarelli, Akiko Kajihara / Yui Mitsuhashi, Fred Labrosse et Anne-Marie Pascoli
Musique(s) : accordéon et arrangements : Patrick Reboud / extraits de la « Water Music », Haendel
Image : Lionel Palun
Création lumières et régie : André Parent et Christophe Del Monaco
Scénographie et costumes : Anne-Sophie Dubourg

Précédemment

2008

Le roi se meurt et la basse court Saint-Jean-de-Maurienne, Théâtre Gerard Philipe

2007

Le roi se meurt et la basse court Divonne-les-Bains, L'Esplanade du Lac
Le roi se meurt et la basse court Bonneville, L'Agora
Le roi se meurt et la basse court La Norville, Centre Culturel de Norville

2006

Festival Avignon OFF Avignon, Collège de la Salle
Le roi se meurt et la basse court Palaiseau, Théâtre des 3 vallées

2005

Le roi se meurt et la basse court Vaujany, Chapiteau de l'Isère
Le roi se meurt et la basse court Saint-Martin-d'Uriage , Chapiteau de l'Isère
Le roi se meurt et la basse court Pellafol , Chapiteau de l'Isère
Le roi se meurt et la basse court Pierre-Châtel , Chapiteau de l'Isère
Le roi se meurt et la basse court Madrid (Spain), Teatro Instituto Francés

2004

Le roi se meurt et la basse court Morsang-sur-Orge, Château de Morsang-sur-Orge
Le roi se meurt et la basse court Saint-Martin-d'Hères, L'heure bleue

Équipe

  • Anne-Marie Pascoli

    ANNE-MARIE PASCOLI
    Chorégraphe

    Depuis 30 ans, au sein d’une équipe de création pluridisciplinaire, Anne-Marie Pascoli a créé une vingtaine de chorégraphies pour la scène et une quarantaine de créations « In Situ » et performances, dans des musées, espaces publics, lieux du patrimoine. Ces créations sont l’expression d’une recherche et d’une expérience longue, précise, et en groupe, sur les différents modes d’écriture chorégraphique, sur l’improvisation, la composition instantanée, et la transmission.

    Dès l’origine elle associe un cursus complet en danse classique au conservatoire et des études de biologie. Puis sa formation en danse contemporaine se décline entre la France et les Etats Unis, elle obtient en parallèle un DE de Psychomotricité à Lyon. Dès ses premières réalisations chorégraphiques elle est amenée à rencontrer, étudier et rendre disponibles, des pratiques somatiques croisées telles que : Eutonie, Méthode Feldenkrais, Tai Chi, physiologie et analyse du mouvement, approche du Body Mind Centering. Ces dernières années elle suit un cursus de cinq années de formation à Paris et vient d’être diplômée Ostéopathe DO. C’est autour d’un intérêt profond pour l’état de création propre à l’humain, dans sa potentialité novatrice et humaniste, que s’organisent l’évolution et la maturation de son travail ; Toujours au service du mouvement dansé, et plus largement de « l’être en mouvement ».

    Aujourd’hui, riche d’une véritable expérience artistique et de ses complémentarités, elle développe de concert, créations, transmissions, et recherches. Au sein des stages et des formations elle propose un accompagnement dans le mouvement dansé où la création du « soi en relation » est au centre de toute pratique. La richesse de cette approche permet de répondre aux besoins d’une grande diversité de personnes, artistes professionnels ou non, quelque soit le moment, le niveau, et la spécificité de leur pratique respective. Ses créations modulent un champ de croisements scènes/hors scènes, transmission/recherche, accompagnement/soin, reflets de la singularité et de la cohérence de sa démarche.

    Intervenante dans divers lieux de formation artistique tels que la Comédie de St Etienne, le compagnonnage du NTH8 à Lyon, les Universités de Grenoble, Lille et l’Université danse du Québec à Montréal…

  • Delphine Dolce

    Après avoir effectué une formation en danse classique et contemporaine de 1984 à 1994 au Conservatoire National de Région de Grenoble, Delphine Dolce suit une formation universitaire en langues et en géographie.

    C’est pendant son DEA sur les territoires de montagne qu’elle croise le travail d’Anne-Marie Pascoli, dont elle rejoindra la compagnie en 2000, après une année de formation.

    Entre temps elle est également interprète sur la création « Certains plus que d’autres » de la compagnie 47-49 (François Veyrunes).

    Depuis 2000, elle danse dans toutes les créations de la compagnie Pascoli, « Et après ?! » (2001), « Matières denses » (2002) et « Matières instables » (2003), « Le Roi se meurt et la Basse court » (2004) et « Moderato Forte » (2007). Mais elle s’investit également dans les projets hors scène de la compagnie, dans le « parcours d’écritures chorégraphiques dans les lieux du patrimoine » en Isère, Région Rhône-Alpes, Essonne et Bretagne.

    Depuis 2006 Delphine Dolce est également assistante chorégraphe au sein de la compagnie.

    En parallèle elle ménage des temps de rencontre et de présentation publique avec des musiciens improvisateurs, travaille en tant qu’assistante sur la réalisation de pièce de théâtre, et lance le duo Projet DI en 2004 avec Lionel Palun.

    En 2007 elle travaille également sur deux créations du collectif MAKI : « Lumières obscures » à l’Usine de St Etienne et « Orients » dans le cadre des 38èmes Rugissants à Grenoble.

    Elle se forme au Tai Chi et mène également un travail pédagogique depuis 2000 auprès des écoles, lycées, IUFM, Universités mais également en tant qu’intervenant au sein d’écoles de danse.

  • Akiko Kajihara

    Akiko est une danseuse japonaise installée en France depuis 1996. Akiko commence la danse moderne et classique à Tokyo, au Japon, à l’âge de sept ans.

    Après avoir fait des études d’éducation physique à l’Université Tsukuba au Japon, elle rentre en 1993 au Laban Centre de Londres et intègre la Transitions Dance Company où elle travaille avec plusieurs chorégraphes (A. Miller, Y. Snaith, L. Agiss & B. Cowie, A. Ahn et B. Cratty).

    En 1996, elle rejoint la Compagnie Pascoli en tant qu’interprète. Depuis, elle a participé à une dizaine de créations scéniques ainsi qu’à presque toutes les créations in situ d’Anne Marie Pascoli.

    Parallèlement, elle développe des collaborations avec d’autres compagnies telles que la Cie Epiderme, la Cie Illico, la Cie Christiane Blaise, la Cie Lanabel, la Cie Adrien M/Claire B., etc…

  • Nicolas Hubert

    Nicolas Hubert, chorégraphe

    Initialement formé aux arts plastiques (diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts du Mans en 1996), Nicolas Hubert est alors également percussionniste dans un groupe de rock. Il est remarqué sur scène en 1995 par la chorégraphe Marie Lenfant, qui l’initie à la danse contemporaine et l’intègre dans sa compagnie, où il participera à sept créations, de 1996 à 2002. Il se forme parallèlement à la danse contemporaine, classique, contact-improvisation, composition instantanée, arts martiaux (aïkido, capoeira) auprès de nombreux enseignants.
    Il danse ensuite dans plusieurs autres compagnies en France et à l’étranger :
    Hervé Robbe / Centre Chorégraphique National du Havre, Cie Michèle Noiret (en collaboration avec les Percussions de Strasbourg, pour la création Les Arpenteurs), Cie Linga, Cie Pascoli, Cie Vilcanota, Cie Gambit, Cie S. Guillermin, Cie les corps parlants-Mathilde Monfreux, Cie Hervé Koubi… Il participe aussi à des performances d’improvisation au sein du projet Container (2003 à 2009) de l’ASBL Transition (Patricia Kuypers & Franck Beaubois).
    Titulaire du Diplôme d’Etat de professeur de danse contemporaine depuis 2006, il se consacre régulièrement à l’enseignement (CND de Lyon, CCN de Rillieux la Pape, CNSMD de Lyon, Pacifique CDCN de Grenoble, CCN de Grenoble…).
    Après un premier solo en 2000, Le fond de l’air effraie…, il fonde la Compagnie épiderme en 2002. Chacune des pièces met en relation une écriture chorégraphique avec un univers scénographique spécifique, et la dimension physique de la danse est indissociable de la dimension plastique de la scénographie.
    Il se joue aussi une mise en relation directe de la danse avec la musique, par des créations originales jouées par les musiciens sur scène : Ritournelle (2004), Métaphormose(s) (2007), Slumberland (2009), Work in regress (?) (2011), (re)flux (2012 – prix du public au concours [re]connaissance), Circonférence (2013), la crasse du tympan (2015), saisons f(r)ictions (2017)…