Instrumentarium

L’Instrumentarium est un ensemble d’instruments de sons et d’images destiné à l’éducation artistique qui permet à un groupe d’une quinzaine de personnes (enfants et/ou adultes) d’appréhender simplement le rapport entre l’image vivante et le son.

Il a été fabriqué par le musicien Jérôme Noetinger et l’électro-vidéaste Lionel Palun dans le cadre de la résidence Arts-Sciences de Lionel Palun à l’Hexagone Scène Nationale Arts-Sciences de Meylan et soutenue par le Conseil Départemental de l’Isère.

Ces instruments ne demandent pas de virtuosité particulière mais questionnent l’écoute collective, à la fois sonore et visuelle.

L’Instrumentarium est animé par Lionel Palun avec la complicité d’une musicienne ou d’un musicien (Jérôme Noetinger, Sophie Agnel, Le Quân Ninh et Quentin Conrate ont déjà participé).

Le format idéal est de 5 séance de 2 heures pour 12 personnes. La première séance permet d’essayer et de s’approprier les instruments à l’aide d’exercices simples. Les 3 séances suivantes sont consacrées à la construction en commun d’une pièce collective. En fonction des la dynamique du groupe, cette pièce peut prendre la forme d’une improvisation, d’une partition graphique ou d’une direction d’orchestre.
La dernière séance est consacrée à la restitution du travail.

De part la souplesse du dispositif, cette organisation est largement modulable.

Dans le cas d’un atelier en milieu scolaire, on peut fonctionner sur 2 demi classe, la dernière séance se faisant collectivement avec présentation mutuelle et partage d’expérience suite aux restitutions.

L’Instrumentarium demande à être installé pour la totalité des séances dans un espace où l’on peut faire un vrai noir.

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L’Instrumentarium est composé de 6 corps sonores, de 2 instruments qui convertissent la lumière en son, d’un haut-parleur à plat et d’une tablette. Les images sont projetées par 2 vidéoprojecteurs sous la forme d’un double écran en face des instruments.

Chacun des corps sonores se présente sous la forme d’une boite en contre-plaqué sous laquelle est collé un micro piézo-électrique.

Le son produit est diffusé par un haut-parleur situé derrière l’instrumentiste. Le volume du son est modulé par une pédale sous la table, permettant à la fois de passer du son acoustique au son amplifié et de laisser les mains libres pour jouer.

Instrument à ressort

Instrument à tiges filetées

Instrument à réverbération

Guitare sommaire

Instrument à gratter

Instrument composite

Les instruments de lumières sont composés d’une résistance photosensible et sont aussi reliés à un haut-parleur à travers une pédale de volume.

Cellule photosensible et harmoniseur

« Scratcheur » de lumière

Ces 8 instruments sont reliés à une tablette via une carte son. La tablette permet de visualiser les 8 son indépendamment. Elle permet aussi de composer l’image « à la main » à travers une webcam et un dispositif de larsen vidéo contrôlable.

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Le haut-parleur à plat est customisé avec un Raspbery Pi 3 (Linux + Openframeworks) qui gère à la fois un oscillateur basses fréquences et une webcam avec effet kaléidoscopique et la diffusion sur un vidéoprojecteur.

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Le contrôle de l’oscillateur et de la webcam se fait via des potentiomètres par conversion analogique-numérique.

 

La conception des corps sonores est largement inspirée du travail de l’association PiedNu au Havre.

L’instrument composé de tiges filetées et de rondelles est une idée de l’artiste Géranium.

Presse

  • Dauphiné Libéré - 15 novembre 2018

  • Télé Grenoble - 5 octobre 2018

  • Sud Ouest - 22 décembre 2018

    Les jeunes collégiens de Nazareth aux platines

    Dans le cadre d’un appel à projet de la région Nouvelle Aquitaine « Culture scientifique pour tout et pour tous » et après une première dans un lycée de Poitiers, Lionel Palun, électro-vidéaste qui travaille sur l’image en direct, et Sophie Agnel, pianiste, intervenaient auprès des jeunes élèves du collège de Nazareth, à Cozes, les lundi 11 et mardi 12 décembre.

    « Créer une osmose »

    Les deux artistes, qui étaient aussi accompagnés de Claude Vrignault d’Athénor, du Centre national de création musicale à Saint-Nazaire (44), ont guidé les collégiens dans l’exploration du dialogue entre une vidéo générée en direct et dix instruments de sons divers installés autour des tables dans la salle du collège.

    Tour à tour, l’ensemble des élèves du collège, des 6e aux 3e ainsi que les CM1 et CM2 de l’école de Nazareth se sont essayés aux instruments émettant plusieurs sons différents chacun en fonction de leur personnalité, qui, selon les bruitages des uns et des autres, reproduisaient des images magnifiques sur les grands écrans vidéo fixés au mur.

    À l’issue des cours, un débriefing avait lieu avec Lionel Palun, où les élèves étaient invités à donner leurs impressions personnelles. « Le but n’est pas d’être ensemble sur le même tempo, c’est de faire des sons pour tenter de créer une osmose et d’écouter le son des autres, un exercice difficile à retenir », soulignait l’électro-vidéaste.

    Pour sa part, Claude Vrignault tenait à préciser que l’idée est de mettre les élèves dans la pratique du son et de l’image, où l’écoute est un jeu fondamental pour être en relation avec le monde ».

    Un exercice musical que les élèves semblent avoir apprécié tant ils demandaient à s’essayer sur l’ensemble des instruments sonores, afin de réaliser les plus belles images vidéo possible.

    Jean-Marc Carment


    Les collégiens se sont défoulés en émettant des sons bizarres. Photo J.-M. C.

  • Dauphiné Libéré - 29 aout 2018

  • Télé Grenoble - 28 janvier 2020

  • Les cahiers de l'Atelier


Équipe

  • Lionel Palun

    Electro-vidéaste
    Né en 1972.
    http://www.lionelpalun.com
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    Télécharger un CV rapide

    Il a un parcours universitaire de physicien : ingénieur de l’ENSPG (Physique) et docteur de l’UJF (nanoélectronique). Il a travaillé 2 ans comme enseignant chercheur à Grenoble au LPCS (électronique).  Après une rencontre avec la danse contemporaine et en particulier le travail de la Cie Pascoli, il bifurque vers une recherche singulière autour du rapport entre l’image et la scène, visant à faire de ce média un acteur à part entière du spectacle, au même titre que la danse, le texte, le son ou la lumière.
    Lionel Palun est co-fondateur de l’association 720 Digital, membre du comité de rédaction du magazine trimestriel Revue & Corrigée et a été membre de la collégiale du 102 et membre pendant 5 ans du conseil d’administration de CitéDanse.
    De 2015 à 2017 il a été en résidence à l’Atelier Arts Sciences à Grenoble dans le cadre du projet H2020 Europe-Japon Festival.
    De 2017 à 2020,  Lionel Palun  a été artiste associé à l’Hexagone Scène Nationale Arts-Sciences Grenoble Alpes  dans le cadre d’une résidence de 3 ans financée par le Conseil Départemental de l’Isère.

    Professionnel dans le spectacle vivant depuis 2001, il travaille l’image numérique sous ses aspects les plus divers :
    Duo et Improvisation. Le cœur de sa recherche actuelle est une série de duos (généralement improvisés) qui explorent la relation possible entre l’image et les autres arts scéniques (Image/Danse, Image/Théâtre, Image/Musique, Image/Lumière, Vidéo/Cinéma…). La légèreté du duo permet d’allier les exigences d’une recherche pointue avec des rencontres publiques régulières. Ces explorations lui ont permis de travailler avec des artistes aussi divers que Jérôme Noetinger, Sophie Agnel, Riojim, Delphine Dolce, Laurent Bigot… C’est là que s’élabore l’alchimie qui irrigue ses pratiques.
    Performance vidéo. La performance vidéo est l’outil des résidences de recherches et des créations in situ. Elle permet soit de commencer une écriture, soit de proposer une forme unique.
    Créations vidéo pour des pièces chorégraphiques et théâtrales ou des concerts en collaboration avec différents metteurs en scène, chorégraphes, musiciens et collectifs (Laurent Hatat, Camel Zekri, Yann Lheureux, Frédéric Tentelier, Broadway, Pascal Mengelle, Cédric Marchal, Anne-Marie Pascoli,…) Ces créations vidéos (partitions écrites ou composition instantanée) sont l’occasion de se confronter avec l’écriture d’autres artistes.
    Réalité virtuelle. Depuis 2023 Lionel Palun explore les potentialité de la réalité virtuelle dans le spectacle vivant. Il a en particulier créé avec le musicien Quentin Conrate le spectacle de rue Dans un espace Incertain où le casque de réalité virtuel devient instrument chorégraphique.
    Création sonore. A partir du détournement physique du signal vidéo, il développe des outils numériques originaux pour projeter le signal vidéo dans des hauts-parleurs..
    Installations plastiques. En parallèle à son travail scénique, Lionel Palun est régulièrement invité à proposer des installations vidéos et sonores (Condition Publique à Roubaix, Nuit Blanche de Metz, Collectif Brouhaha, ….).
    Ateliers et Interventions pédagogiques. Il conduit régulièrement des ateliers avec différents publics: étudiants des Beaux-Arts, école du spectateur, écoles primaires (projet Lumix avec l’association Muzzix), centres sociaux, … Il a développé l’Instrumentarium avec le musicien Jérôme Noetinger.
    Création du logiciel In Videre. Outre la maîtrise des outils professionnels de l’imagerie numérique et du multimédia, son travail ainsi que les compétences acquises lors de sa formation universitaire l’ont conduit à développer son propre outil de fabrication et de diffusion d’image, le logiciel In Videre, qui est à la fois une régie vidéo fiable et un instrument original pour l’improvisation et les performances vidéo.
    Créateur de NFT. Présent sur la plateforme Foundation et commissionné par @Pransky pour la NFT Box d’août 2021, il est le créateur du contrat de blockchain ERC720 Hypenotics.

    Spectacles et performances:

    Dans un espace incertain, Quentin Conrate, Lionel Palun, spectacle de rue et réalité virtuelle, 2024-…
    Diaphane, Arnaud Doriah, Patrick Guionnet, Lionel Palun, performance sur vitrine, 2022-…
    Glassworks, Alexis Paul, Lionel Palun, François Mardirossian, 2022-…
    Souffle, Laurent Bigot, Lionel Palun, musique & vidéo, 2022-…
    Dans L’Incertitude des Champs de Photons, Lionel Palun, Isis Fahmy, Christelle Legroux, Nicolas Fine, Lê Quan Ninh théâtre & vidéo, 2022-…
    Puzzle, Ivann Cruz, Martin Granger, Olivier Lautem, Lionel Palun, Loïc Reboursière, guitare augmentée, voix & vidéo, 2019-…
    Double Jeu, Sophie Agnel, Lionel Palun, duo piano&vidéo tout public, 2018-…
    Cartographie des oublis, La Barque Théâtre, Frédéric Tentelier,théâtre musical, 2016-…
    Now ∞, Sophie Agnel, Lionel Palun, duo piano&vidéo, 2015-…
    Fast Radio Burst, Patrick Guionnet, Quentin Conrate, Lionel Palun, concert pour postes de radios, 2015-…
    The pipes, the pipes, Donal Dineen, Lionel Palun, Guillermo Carrion, Padraig McGovern, Leonard Barry, Maitiu O Casaide, vidéo, objets et trio de cornemuses , 2015-…
    La Lobaye, Camel Zekri, Lionel Palun, Prosper Kota, Jean-Pierre Mongoa, Orchy Nzaba, une rencontre avec des pygmées centrafricains, 2014-…
    Zzurfreiheit, Julien Bibard, Jean-Philippe Saulou, Lionel Palun, performance cinéma 16 mm, musique & vidéo, 2014…
    Performance Will Guthrie & Lionel Palun, Festival Pépète Lumière, 2014
    Kezn, Barbara Dang, Lionel Palun, Gordon Pym, interprétation de standards de la musique expérimentale, 2014-…
    ViziX, rencontres entre Lionel Palun et plusieurs artistes du Collectif Muzzix, 2013-…
    Performance Lionel Palun, Guillermo Carrion, Donal Dineen, The Art of Music, 2013
    Ryu, Gilles Laval, Yoko Higashi, Lionel Palun & Marc Siffert, installation jouée d’images et de musique hydrophonique, 2012-…
    Performance Etienne Jaumet, Lionel Palun & The 202s, French Cork Film Festival, 2011
    Performance Solar Bears, Lionel Palun & Guillermo Carrion, French Cork Film Festival, 2011
    Embrasure, Cie Zyriab and Co, musique, poésie & image, 2011
    Superflux, Filmbase, Lafoxe, Metalking, 3 trios autour du cinéma, 2010
    Mire, Alice Predour, Djamila Daddi-Addoun & Lionel Palun, orchestre de tables de mixage vidéo, 2010-…
    Du fond de l’abri, trio Xavier Quérel, Jérôme Noetinger & Lionel Palun, musique électroaccoustique, cinéma & vidéo, 2010
    Palundrome, solo de Lionel Palun, image & son, 2009-…
    Rencontre avec le Quatuor Nun, image et voix, 2009
    Minuit Pile, Cie Comme CaMuriel Piqué, pièce chorégraphique, 2009
    Maki, Culture Ailleurs, spectacle ombre, danse, musique improvisée et traditionnelle, 2009-2010
    Manifestement, Cie Yann Lheureux, pièce chorégraphique, 2009-2012
    Gang plank, Broadway & Quatuor Pli, musique pop & expérimentale, 2008
    AOA, Cie Comme CaMuriel Piqué, pièce chorégraphique, 2008
    Supercolor Palunar, duo Jérôme Noetinger & Lionel Palun, musique électroaccoustique & télévisions, 2008-…
    Filmbase, duo Riojim & Lionel Palun, cinéma 16 mm & vidéo, 2008-…
    No one’s land, Cie Yann Lheureux, pièce chorégraphique, 2008-2009
    Lumière obscure, Culture Ailleurs, spectacle ombre, danse, musique improvisée et traditionnelle, 2008
    Materia Prima, La SailliePascal Mengelle, pièce de théâtre, 2008
    RDV sur le palier, Priviet ThéâtreCedric MarchalTristan Dubois, pièce de théâtre, 2007
    Situations régulières, duo Dominique Lentin & Lionel Palun, musique & vidéo, 2007-2008
    Femmes pré-occupées, duo Christophe Serpinet & Lionel Palun, musique & vidéo, 2006
    Oeil de Bitume Chapitres, Théâtre du chuchotementMinou Wosniak, 2005
    Projet D.I., duo Delphine Dolce & Lionel Palun, danse & vidéo, 2004-…
    L’insatiable K, Cie La SailliePascal Mengelle, pièce de théâtre, 2004-2007
    Le roi se meurt et la basse court, Cie Pascoli, pièce chorégraphique, 2004-2008
    Petites résidences dans les lieux du patrimoine, Cie Pascoli, chorégraphie in-situ, 2004-2007
    La terre à boire, Cie du Jour & Cédric Marchal, pièce de théâtre, 2003
    Et Après ?!, Cie Pascoli, pièce chorégraphique, 2002

    Installations :

    Exposition à la Galerie de l’Artisan Lunetier, 2022
    Fresque #2, Médiathèque l’Odyssée de Lomme, 2022
    Fresque, Artiste associé au projet EU-Japon Festival, 2015-2018
    Réception-Expédition, Carte Blanche du Non Lieu à La Condition Publique de Roubaix, 2014
    Brume3, Installation en collaboration avec Les yeux d’Argos à L’hybride, Lille, 2014
    Pentaptyque Cannibale, Nuit Blanche de Metz, 2013
    Reflets, Experimenta / Héxagone Scène Nationale de Meylan, Grenoble, 2013
    Maquette vidéo d’un quartier utopique, Centre Social La Rivière, St Etienne, 2012
    Supercolor Palunar, installation pour Electrochoc, Les Abattoirs, Bourgoin-Jallieu, 2011
    Projet D.I., installation pour le festival ONPLMV, Villars Reculas, 2010
    Télévision ultra-locale pour Brou Ha Ha 3, installations à la galerie des Terreaux, Lyon, 2005
    Brou Ha Ha 2, installation collective à l’Usine, St Etienne, 2004
    Brou Ha Ha 1, installation collective à la fabrique, Andrézieux-Bouthéon, 2004

    Ateliers :
    Auteurs Solidaires, SACD, 2022
    CHANTIER NOMADE image vivante, Hexagone de Meylan, 2019
    PREAC théâtre augmenté, Hexagone de Meylan, 2019
    Instrumentarium, 10 instruments d’images et de sons pour une improvisation collective, 2018-…
    Workshop vidéo et son avec les étudiants des Beaux-Arts de Chalon-sur-Saône, 2014
    Lumix coanimé avec des musiciens du Collectif Muzzix, Lille, 2013-…
    Workshop vidéo et musique coanimé avec Jérôme Noetinger, Espace Culture de l’Université Lille 1, 2012
    Studio Vaduz, workshop avec des étudiants plasticiens et comédiens, Beaux-Arts de Grenoble & Conservatoire de Grenoble, 2011
    Superstream, workshop avec le Stream Collective, Mechanics Institute in Brunswick, Melbourne, 2011
    Ecole du spectateur, immersion d’élèves d’écoles primaires dans le dispositif de Projet D.I., Espace 600, 2010
    Ateliers vidéo pour la Cie Mangeurs d’étoiles, Villars de Lans, 2010
    Hybridation, atelier de Projet D.I. avec des adultes handicapés, CAV, APF, AFIPAEIM, 2009-2010
    Animation d’un workshop vidéo, le 102, 2009
    Melissa, mise en scène pour l’Opéra de Lyon dans le cadre du projet Kaléïdoscope, 2008
    Joëlle Colombani & adolescents des centres sociaux La Rivière et Valbenoîte, St Étienne, ateliers théâtre et représentations, 2007-2008
    Silence on tourne, comédie musicale créée avec Théâtre de la Renaissance et les classes de la ville d’Oullins, 2007
    Animation d’atelier pour Les mauvaises herbes, 2007
    Télévision ultra-locale, atelier et installation vidéo avec la Commune de Vif et Minou Wosniak, 2007

  • Jérôme Noetinger

    Né en 1966.

    Dirige Metamkine, catalogue de vente par correspondance spécialisé dans les musiques électroacoustiques et improvisées, de sa création en 1987 jusqu’en avril 2018.
    Membre du comité de rédaction du magazine trimestriel Revue & Corrigée de 1989 à 2014.
    Membre de l’équipe du 102 rue d’Alembert à Grenoble de 1989 à 1998 : programmation cinéma et musique.
    Programme l’Audible Festival organisé par les Instants Chavirés de 2011 à 2016.
    Suit des cours de musique électroacoustique sous la direction de Xavier Garcia de 1986 à 1988 au COREAM à Fontaine (38).
    Compose des musiques concrètes en studio. Pratique l’improvisation sur scène avec un dispositif électroacoustique regroupant selon les envies, magnétophones à bande, table de mixage, synthétiseurs analogiques, hauts-parleurs, micros et électronique…
    Réalise également des conférences ou des ateliers autour de la musique concrète, de l’improvisation, des questions de distribution et de production, des rapports vin naturel et musique expérimentale…
    Joue en solo ou accompagné.

    http://www.metamkine.com
    http://metamkine.free.fr

     

     

     

     

    Membre fondateur de la Cellule d’Intervention Metamkine (1987-).
    La Cellule d’Intervention Metamkine est formée de Christophe Auger, Xavier Quérel et Jérôme Noetinger. Leurs performances allient projections 16mm et musique électroacoustique, dans la grande tradition du « cinéma élargi ». Depuis 1987, ils ont présenté leur travail dans plusieurs festivals, cinémas, galeries et espaces indépendants, en France, Europe, Canada, Etats-Unis, Japon et Australie. Ils ont également développé des collaborations avec d’autres groupes comme Nachtluft, Voice Crack, Kinobits, Loophole Cinema, Tom Cora, La Flibuste ou Le Cube (avec Gaëlle Rouard, Etienne Caire, Christophe Cardoen et Lionel Marchetti).

    Duo Appel à Tous (1988-1989) avec Richard Antez.

    Duo avec Lionel Marchetti depuis 1993.
    Manipulant des objets divers, le duo Lionel Marchetti / Jérôme Noetinger pratique l’improvisation totale sur un dispositif fait maison (variable, allant du cadre à piano aux Revox, table de mixage, micros, hauts-parleurs, K7…) où se côtoient les sons acoustiques, enregistrés, récupérés… Dans un désir de rencontre, d’échange et de pratique permanent, ils travaillent ou ont travaillé plus ou moins régulièrement avec d’autres musiciens comme Sophie Agnel, Martine Altenburger, Isabelle Berteletti, Emmanuel Petit, Mathieu Chamagne, Voice Crack, Andrea Neumann, Axel Dörner, Nmperign, le Collectif Ishtar…

    Trio Marchetti / Noetinger / Werchowski (1997-1998).
    L. Marchetti et J. Noetinger : dispositif électroacoustique. Mathieu Werchowski : violon.

    Membre du MIMEO (Music In Movement Electronic Orchestra) depuis 1997.
    Le MIMEO est un projet du guitariste anglais Keith Rowe (du groupe AMM) qui regroupe onze musiciens utilisant tous un dispositif électronique (Phil Durrant, Christian Fennesz, Cor Fuhler, Thomas Lehn, Kaffe Matthews, Gert-Jan Prins, Peter Rehberg, Keith Rowe, Marcus Schmickler, Rafael Toral).

    Quintet Avant avec Lionel Marchetti, Jean Pallandre, Marc Pichelin, Laurent Sassi.
    Le Quintet Avant est né par hasard un soir de mai 1998 pendant Musique Action à Vandœuvre-Les-Nancy. C’est un chant à la gloire du magnétophone à bandes, du synthétiseur analogique et du haut-parleur.

    « Les 120 jours« , musique concrète réalisée avec Michel Chion et Lionel Marchetti.
    Pour « Les 120 jours », Michel Chion, Lionel Marchetti et Jérôme Noetinger rassemblent une masse commune de sons d’origines multiples, que chacun a travaillés, transformés, recomposés avec son style propre. Ils nous donnent ainsi à entendre une écriture musicale sous forme de citations-collages, qu’ils nomment aussi, pour l’occasion, un détournement concret. Création le 16/05/98 au festival Musique Action de Vandœuvre-Les-Nancy.

    Participe au Humannoise Congress à Wiesbaden en octobre 2000. Rencontre avec Burkhard Beins, Mark Wastell, Ute Volker, Ulrich Phillipp, Uwe Oberg, Jörg Fischer, Andreas Nordheim, Dirk Marwedel.

    Participe au Festival de l’Eau (projet de Dominique Chevaucher et Camel Zekri) en 2001 à Bangui en République Centre Africaine. Rencontre avec des musiciens locaux. Avec Dominique Chevaucher, Camel Zekri, Keith Rowe, Kamel Maad, Yacouba Moumouni, Aly Keïta.

    Participe au Real Time Music Meeting à Hamburg en décembre 2001. Rencontre avec Tim Hodgkinson, Sophie Agnel, John Edwards, Ute Volker, Birgit Uhler, Ingar Zach, Mark Wastell.

    Duo avec eRikm depuis 2001.
    S’acharnant sur un dispositif fait maison et des outils électroniques parfois retournés sur eux-mêmes, eRikm et Jérôme Noetinger actionnent manettes, écrans tactiles et autres joysticks avec une jubilation et une concentration évidente. Auteurs d’un disque ironiquement intitulé What a Wonderful World (label Erstwhile, New York), ils donnent libre cours à leurs malices sonores, faites de bruissements, parasitages, feedback constructif, électro-chocs, glissements concrets, citations bizutées, bruits blancs, saturations, scratches incisifs…

    Duo avec Fabrice Eglin depuis 2003.
    Un magnétophone Revox A77 avec haut-parleurs intégrés, une guitare électrique 1/2 caisse, une guitare folk amplifiée (manche 12 cordes sur petite caisse), un walkman, un micro-contact piezzo et quelques câbles… Guitare input Revox. Jérôme Noetinger retravaille en direct sur son revox le feedback de la guitare de Fabrice Eglin, l’un et l’autre dépossédés de leurs sons, jumeaux soniques complices.

    Travaille avec la Compagnie La Spirale de Caroline / Olivia Grandville (danse) pour le spectacle « Ozland » en 2005.

    Trio avec Michel Doneda (sax soprano) et eRikm (électroniques) depuis août 2006.

    Qwat Neum Sixx depuis 2007
    Qwat Neum Sixx associe acoustique et sources électroniques dans un continuum qui, entre vide et (trop) plein, vise à questionner les limites instrumentales et la nature même de l’objet musical. Avec Daunik Lazro (saxophone baryton), Sophie Agnel (piano), Michaël Nick (violon), Jérome Noetinger (dispositif électroacoustique).

    Supercolor Palunar. Video feedback experience.
    Duo avec Lionel Palun (vidéo, traitement images, et téléviseurs) depuis 2007.

    « …&mics »
    Trio avec Jean-Luc Guionnet (sax) et Will Guthrie (batterie) depuis février 2008.

    Travaille avec Olivia Grandville et Tom Mays pour le spectacle « My Space » (2008 & 2009).

    Travaille avec Liz Racz (artiste visuelle). « Spool », première expérience réalisée à distance pour une expo à Melbourne en 2008. « Renovation », deuxième expérience réalisée à Rives en décembre 2008. « Renovation 102 », troisième expérience réalisée au 102 rue d’Alembert en octobre 2009. « Revox, papier, ciseaux » performance de trois heures depuis 2017.

    Duo avec Jean-Philippe Gross depuis février 2009.

    « Thymolphthalein » d’Anthony Pateras avec Natasha Anderson, Will Guthrie, Clayton Thomas créé pour le New Jazz Meeting de la SWR. 2009 – 2015.

    Compose pour l‘Ensemble Phoenix de Bâle, « Les voix de l’invisible » en juin 2013.

    Duo avec la violoncelliste Aude Romary depuis mars 2014.

    « Filarium », musique concrète réalisée avec Michel Chion et Lionel Marchetti. Création le 29/05/2014 au festival Musique Action de Vandœuvre-Les-Nancy.

    Collaborations régulières avec le compositeur, saxophoniste Antoine Chessex. Duo ou interprétation : « Plastic Concrete » (2014) et « Accumulation » (2015) avec Appartment House,  « Les abimes hallucinées » (2016) avec l’ensemble Proton, « Raw eht Now » (2017) avec l’ensemble NEC, « On the brink of collapse » (2017) avec Anton Lukoszevieze.

    Participe au projet Belluaire avec Djamila Daddi-Addoun, Alice Prédour et Anne-Julie Rollet, de 2015 à 2017.

    Hrundi Bakshi avec Sébastien Cirotteau, Christian Pruvost et Arnaud Rivière débuté en février 2016. Deux trompettes et deux électroniques.

    Compose pour l’Ensemble Onceim de Paris, « Les machines orphelines » en septembre 2016.

    Joue avec des musiciens de Ictus une œuvre de musique intuitive de Karlheinz Stockhausen, « Für Kommende Zeiten » en septembre 2016 et décembre 2017.

    Commence un duo avec Angelica Castello, flûte paetzold, cassettes, électroniques, en 2016.

    Duo avec Benoit Killian, batterie, percussions, vins naturels depuis 2016.

    Collaborations régulières avec le cinéaste coréen Hangjun Lee.

    « Voix magnétiques » avec Anne-Laure Pigache, Anne-Julie Rollet, Matt Pogo, Pascal Thollet depuis décembre 2017.

    Duo avec Anthony Laguerre, batterie depuis 2018.

    Discographie
    « Gloire à… » Metamkine MKCD005
    « dR » Pied Nu PN0117

    Sophie Agnel / Lionel Marchetti / Jérôme Noetinger « rouge gris bruit » Potlatch P401
    Antoine Chessex / Jérôme Noetinger / Appartment House “Plastic Concrete / Accumulation” Bocian BC AAJ
    Angelica Castello / Jérôme Noetinger « Disturbio » Mikroton
    David Chiesa / Jean-Luc Guionnet / Lionel Marchetti / Jérôme Noetinger « Sion » w.m.o/r 21
    Michel Chion / Lionel Marchetti / Jérôme Noetinger « Les 120 jours » Fringes Archive 03
    Michel Chion / Lionel Marchetti / Jérôme Noetinger « Filarium » Vand’œuvre VDO 1544
    Dafeldecker / Kurzmann / Drumm / erikm / Dieb13 / Noetinger Charhizma 020
    Axel Dörner / Cor Fuhler / Jérôme Noetinger « Moov spot » Musica Genera
    Kevin Drumm /Jérôme Noetinger / Robert Piotrowicz « Wrestling » Bocian
    Fabrice Eglin / Jérôme Noetinger « Psychotic reactions & lightnin’rag » A Bruit Secret
    Ensemble Phoenix « Les voix de l’invisible » Bocian Records BCNxP
    eRikm / Jérôme Noetinger « What a wonderful world » Erstwhile 028
    Jean Guédon / Jérôme Noetinger « Faire face » éditions Litan 9782954968438
    Marchetti / Noetinger / Werchowski Corpus Hermeticum Hermes 034
    Lionel Marchetti / Jérôme Noetinger Staalplaat Mort aux vaches
    Lionel Marchetti / Jérome Noetinger « Paris – Geneve » Corpses Underneath The Beds
    MIMEO « s/t » Perdition Plastics per009
    MIMEO « Electric chair + table » Grob 206/7
    MIMEO / John TILBURY « The hands of Caravaggio » Erstwhile 021
    MIMEO « Lifting concrete lightly » Serpentine Gallery
    MIMEO « Sight » Cathnor Recordings
    Jérome Noetinger / Will Guthrie « Face off » Erstwhile 064
    Jérome Noetinger / eRikm / Michel Doneda « Dos d’ânes » Ronda rnd12
    Jérome Noetinger / eRikm / Michel Doneda « Nervures” Entracte
    Jérome Noetinger / Sec_ « Testacoda » Bocian BCTC
    Jérome Noetinger / Sec_ « La cave des étendards » Mikroton
    Anthony Pateras / Jérome Noetinger / Synergy Percussion « Beauty will be amnesiac or will not be at all » Immediata IMM009
    Quintet Avant « Floppy nails » Mego 059
    Quintet Avant « En concert à la salle des fêtes » Emego 077
    Qwat Neum Sixx « Live at festival NPAI 2007 » Amor Fati fatum 017
    Aude Romary / Jérôme Noetinger « Discordes » Vand’œuvre CD 1749
    Soixante Etages « De sa bouche de loup » 33revpermi CD 9708
    Soixante Etages « ASBL » 33revpermi CD 2206
    Tankj « Craquer les liants » vinyle 0050, btr 08
    Thymolphthalein « Ni maitre, ni marteau » Emego Demego 015
    Thymolphthalein « Mad Among The Mad » Immediata IMM002
    Voice Crack / Lionel Marchetti / Jérôme Noetinger « double_wash » Grob 318

    Compilations
    « Le fixe du risque » sur « Musique Action Vol. 2 » Vand’œuvre CD 9509
    « Le ballon rouge » sur « Testament » RRRecords RRR CD 21
    « – » et « — » avec Lionel Marchetti sur RLW « Tulpas » Selektion SCD024
    « Störungen à la radio » sur « End Id » Digital Narcis DNCD 20C
    « The Toy Drummer » sur « Erratum N°2 » EM002
    « Larsen lux » sur compilation « Variious » Intransitive int013
    « 28 [memory machine] » avec Lionel Marchetti et Peter Morrens sur compilation AO3 Durian
     »  » avec Hans Tammen sur « Strings and stings II » Fbwl 203
    « Le risque du fixe » avec Christophe Cardoen sur « Musique Action Vol. 3 » Vand’œuvre CD 0224.
    RRR-1000, 20 sillons fermés sur le vinyl RRR-1000. RRRecords.
    « Néhány lap kitépve ebböl a magnokazettábol » sur RadioDordogne2 (2015)
    Participation à Blocks Of Consciousness and the Unbroken Continuum, Sound 323
    102#1 – soutien au 102 à Grenoble.
    Participation au disque de Sébastien Lespinasse, « Pneuma-R »
    « Tant que je lasse Yeah ! » sur We all believe in Utopia, In Poly Sons ips0509
    Viva Negativa! A tribute to The New Blockaders Vol. II. Europe

  • Sophie Agnel

    Pianiste
    Née en 1964 à Paris
    https://www.sophieagnel.com/

    C’est munie d’une solide formation classique et après s’être un temps intéressée de près au jazz moderne, que Sophie Agnel, au tournant des années 90, s’est progressivement engagée sur les terrains mouvants et délicieusement incertains de l’improvisation libre, fascinée par la puissance expressive de quelques grands hérétiques du clavier comme Keith Tippett, Fred Van Hove ou Christine Wodrascka.

    Retravaillant au prisme de la musique improvisée les techniques de piano préparé imaginées par John Cage dans le champ de la musique contemporaine, Sophie Agnel va s’appliquer alors a «introduire le prosaïsme du monde contemporain dans le ventre même du raffinement musical occidental » et transformer son instrument en une sorte de «  prep-piano extensif » ou « piano étendu » posant ainsi les fondations d’un univers personnel radicalement matérialiste, tour à tour lyrique, abstrait et sensualiste.

    Passant de l’exercice exigeant du solo aux multiples rencontres in situ avec les plus grands maîtres de l’improvisation contemporaine (Michel Doneda, Daunik Lazro, Olivier Benoît, Catherine Jauniaux, ErikM, Roger Turner, Phil Minton, John Butcher), la pianiste va également peu à peu s’aventurer dans ces zones frontières où les genres s’estompent.

    Elle a ainsi signé quelques spectacles tout public (comme par exemple « Le Piano – Marteau » mettant en scène l’espace sonique par un subtil jeu de miroirs) ; collaboré avec le chorégraphe Josef Nadj (“etc. etc.”) ; ou à l’adaptation théâtrale de “Testimony” de Charles Reznikov mise en scène par Henri Jules Julien.

    Attirée par la musique concrète et électro-acoustique ainsi que par les phénomènes de spatialisation du son, Sophie Agnel a par ailleurs conçu dernièrement avec l’aide du Centre National de la Création Musicale d’Albi – Tarn (GMEA) et du luthier Laurent Paquier, un instrument électro-acoustique expérimental, le “nOpianO /cordophone”, s’ouvrant encore ainsi de nouveaux horizons sonores.

    En 2014, elle rejoint l’Orchestre National de Jazz (ONJ) sous la direction d’Olivier Benoît.

    Visionner un solo de piano dans l’émission « à l’improviste » d’Anne Montaron sur France Musique:

     

    Lire l’article dans la revue Mouvement, écrit par Cathy Heyden en avril 2012.
    http://www.lionelpalun.com/lp/Mouv63_SophieAgnel.pdf

    DISCOGRAPHIE SELECTIVE :

    Reps : Sophie Agnel-Olivier Benoit, label Cesare ,2014
    Météo : Sophie Agnel – John Edwards – Steve Noble, Clean Feed Records, 2013
    Spiral Inputs : Sophie Agnel-Bertrand Gauguet-Andrea Neumann. Another Timber 2010
    Capsizing Moments : Sophie Agnel.Emanem, 2009
    Rip-stop : Sophie Agnel & Olivier Benoît, In Situ, 2003
    Rouge Gris Bruit : Sophie Agnel, Lionel Marchetti – Jérôme Noetinger, Potlatch, 2001
    Solo : Sophie Agnel, Vandoeuvre, 2000

  • Nicolas Hubert

    Nicolas Hubert, chorégraphe

    Initialement formé aux arts plastiques (diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts du Mans en 1996), Nicolas Hubert est alors également percussionniste dans un groupe de rock. Il est remarqué sur scène en 1995 par la chorégraphe Marie Lenfant, qui l’initie à la danse contemporaine et l’intègre dans sa compagnie, où il participera à sept créations, de 1996 à 2002. Il se forme parallèlement à la danse contemporaine, classique, contact-improvisation, composition instantanée, arts martiaux (aïkido, capoeira) auprès de nombreux enseignants.
    Il danse ensuite dans plusieurs autres compagnies en France et à l’étranger :
    Hervé Robbe / Centre Chorégraphique National du Havre, Cie Michèle Noiret (en collaboration avec les Percussions de Strasbourg, pour la création Les Arpenteurs), Cie Linga, Cie Pascoli, Cie Vilcanota, Cie Gambit, Cie S. Guillermin, Cie les corps parlants-Mathilde Monfreux, Cie Hervé Koubi… Il participe aussi à des performances d’improvisation au sein du projet Container (2003 à 2009) de l’ASBL Transition (Patricia Kuypers & Franck Beaubois).
    Titulaire du Diplôme d’Etat de professeur de danse contemporaine depuis 2006, il se consacre régulièrement à l’enseignement (CND de Lyon, CCN de Rillieux la Pape, CNSMD de Lyon, Pacifique CDCN de Grenoble, CCN de Grenoble…).
    Après un premier solo en 2000, Le fond de l’air effraie…, il fonde la Compagnie épiderme en 2002. Chacune des pièces met en relation une écriture chorégraphique avec un univers scénographique spécifique, et la dimension physique de la danse est indissociable de la dimension plastique de la scénographie.
    Il se joue aussi une mise en relation directe de la danse avec la musique, par des créations originales jouées par les musiciens sur scène : Ritournelle (2004), Métaphormose(s) (2007), Slumberland (2009), Work in regress (?) (2011), (re)flux (2012 – prix du public au concours [re]connaissance), Circonférence (2013), la crasse du tympan (2015), saisons f(r)ictions (2017)…

  • Lê Quan Ninh

    Percussioniste
    Né à Paris en 1961

    Lê Quan Ninh (c) Lionel Palun

    Lê Quan Ninh commence l’étude du piano dès l’âge de cinq ans puis c’est à l’adolescence qu’il débute des études de percussion. Il entre à seize ans au Conservatoire National de Région de Versailles dans la classe de Sylvio Gualda. Quatre ans plus tard, en 1982, il y obtient le Premier Prix. Parallèlement à ces études, il manifeste très tôt un grand intérêt pour l’improvisation qu’il peut découvrir lors des nombreux concerts organisés à Paris et en région parisienne à cette époque.

    Sorti du conservatoire, il va enseigner trois ans la percussion au Conservatoire de Bondy et commence à jouer dans divers ensembles de musique contemporaine et au sein de compagnies de théâtre et de danse. Il persiste pourtant à se diriger en autodidacte vers l’improvisation libre. Plusieurs rencontres l’encouragent à travailler dans cette voie : le guitariste Jean-Christophe Aveline, le clarinettiste Misha Lobko et le saxophoniste Daunik Lazro dont il est un fervent admirateur depuis sa découverte lors d’un hommage à Charlie Parker organisé par le photographe Horace à Paris en 1979 et au cours duquel Daunik intervient avec violence et lyrisme.

    Ensemble ils travaillent à Blois au sein de la Compagnie du Hasard de Nicolas Peskine. C’est lors d’une tournée en Pologne en 1986 que la rencontre se fait avec le saxophoniste Michel Doneda. Ce trio continuera son existence en dehors de la compagnie, donnera de nombreux concerts à travers l’Europe avant de devenir plus tard les Diseurs de Musique avec la présence du poète Serge Pey.

    Depuis 1986, il est l’un des membres du Quatuor Hêlios, ensemble de percussion principalement engagé dans la création d’œuvres nouvelles mêlant percussion, théâtre musical et technologies nouvelles.

    En 1987, Lê Quan Ninh fait la rencontre du contrebassiste Peter Kowald lors du festival Free Music à Anvers et c’est deux ans plus tard que celui-ci l’invite à participer à plusieurs Global Village, formations composées d’improvisateurs de différentes cultures : Kazue Sawai, Sainkho Namtchylak, Seizan Matsuda, Zeena Parkins, Junko Ueda, Ishii Mitsutaka, Leo Smith, Savina Yanatou, India Cooke, Xu Feng Xia, Werner Lüdi, Gunda Gottschalk, …

    A partir de cette même époque, il participe à plusieurs Conductions de Lawrence “Butch” Morris (à Kassel, Istanbul, Verona, Manich, Sevilla, …) dont certaines seront éditées en CD.

    Depuis, il participe à de très nombreuses rencontres en Europe et sur le continent américain et joue en formations régulières dans des formes où se mêlent musique acoustique et électroacoustique, poésie, performance, actions, cinéma expérimental, photographie, vidéo…

    De 1992 à 2002, il est membre fondateur de l’association La Flibuste, qui organisera près de 140 actions artistiques en région toulousaine et ailleurs. Il sera membre également de Ouïe/Dire attachée à la réalisation de phonographies, des enregistrements prenant en compte non seulement l’instrumentiste mais aussi le lieu dans lequel il évolue.

    La rencontre en 1993 avec George Lewis, à l’occasion de la commande du Quatuor Hêlios d’une œuvre pour informatique musicale interactive, est le départ d’un travail avec l’outil informatique. Plusieurs expériences de programmation sont réalisées en direction de l’interaction entre l’instrument acoustique et l’ordinateur dans l’improvisation ainsi que l’écriture de la pièce Oscille dont le premier mouvement est créé en 1997 par le Quatuor Hêlios au Center for Research in Computing and the Arts de l’université de San Diego (Californie) et la pièce entière, composée de trois mouvements, sera créée au festival Sons d’Hiver en 1998. En collaboration avec le mathématicien Philippe Besse, il réalise 18h22 une installation basée sur les Vexations d’Erik Satie qui met en œuvre deux ordinateurs permettant la spatialisation mouvante sur six haut-parleurs de la pièce pour piano de Satie (celle ci « devant se jouer 840 fois de suite » selon les mots du compositeur) et la substitution pixel par pixel du visage de ce dernier par celui de John Cage (et vice versa).

    Ayant toujours eu une relation particulière avec la danse du fait qu’il a commencé  à improviser très tôt pour les besoins d’un cours de danse que donnait une amie chorégraphe, Lê Quan Ninh privilégie les rencontres avec les danseurs. Dans ce sens, il travaille actuellement avec Clara Cornil Iwana Masaki, Valérie Métivier, Nakamura Yukiko, Michel Raji, Pascal Delhay, Olivia Grandville, Franck Beaubois et Patricia Kuypers. Il donne régulièrement des ateliers avec la danseuse et pédagogue Kirstie Simson.

    En 2000, il imagine les deux premiers projets intitulés Umwelt, une série de spectacles inspirés entre autres par les travaux de l’éthologue Jakob von Uexkel dans laquelle la cohérence artistique provient non d’une direction ni d’une volonté spectaculaire mais de l’autonomie de chaque participant mettant en relation sa propre perception du réel à travers les outils qui sont les siens.

    En 2003, il est artiste en résidence dans la ville de Bienne en Suisse invité par l’Office de la Culture du Canton de Berne. Cette résidence lui permit de rencontrer des artistes suisses tel(le)s que les musicien(ne)s Charlotte Hug, Daniel Erismann, Katrin Scholl, Pierre Eggimann, Philippe Krattli, Christian Wolfarth, Tomas Korber, Roland Hausheer, Christian Maller, Gaudenz Badrutt, Claudia Binder, Jacques Demierre, Franziska Baumann, Gilles Schwab, Hans Koch, Martin Schütz, Dorothea Scharch, Jarg Solothurnmann, Lu Ying-Ying, Franz Aeschbacher, Hans Anliker, Christoph Zimmermann, Marianne Anliker, Gilles Aubry, … les danseuses Katharina Vogel, Sophie Dubrocard et la Compagnie du Quotidien, les vidéastes Maté Colin et Michael Egger, etc…

    En 2006, il créé avec la violoncelliste Martine Altenburger l’ensemble Hiatus, un ensemble de musique contemporaine dont ses membres sont à la fois interprètes et improvisateurs.

  • Alice Prédour

    plasticienne vidéaste,
    Née en 1982

    Alice décline son travail sous forme de performance, d’installation et de vidéo. Elle a obtenu son diplôme national supérieur d’expression plastique à l’ESAG de Grenoble. Elle tire ses images du quotidien et leur offre un espace de représentation.
    « Regarder là ou je ne vois pas. Mon travail me conduit à me questionner sur la notion de distance, de limites, la représentation, l’imagination de celle-ci.».

    En 2004 elle crée l’agence éphémère ANPE / artiste nomade précaire expérimentateur / production et réflexion autour de la question de l’oeuvre, de la représentation et la de mise en abîme de celle-ci. Invitée par Ici Même pour Habiter au bord de la panique#2, elle imagine en 2008 un projet intitulé Les rencontrés, projet ou elle donne à la caméra le rôle du bâton de parole, développant ainsi un langage visuel ou la caméra passe de main en main.
    Elle crée par la suite l’association Doxa Scopie avec laquelle elle s’ouvre à de nouvelles pratiques, associant ainsi son travaille d’artiste à des interventions dans l’espace public. En collaboration avec Julie Martin et Juliette Rault respectivement architecte et scénographe, elles construisent des espaces de représentation et des outils discursifs.

    Depuis 2012 elle collabore avec la Maison de l’Image à Grenoble.
    Elle apporte son regard et sa démarche au Journal Tout en Images, au projet Next Level, et intervient également dans le dispositif Petit cinéma de classe.

    Elle co-écrit avec Djamila Daddi Addoun et Lionel Palun le projet Mire, création d’un dispositif de table de mixage vidéo qui propose une approche sensible de l’image. Cette formation utilise des objets audiovisuels non pensés au départ comme des instruments.

    De ces collaborations sont nées de nouvelles pratiques. Le détournement de la caméra et aujourd’hui un axe de recherche.
    Parallèlement elle concentre une partie de son temps à la programmation musicale pour la scène improvisée de l’association Archipel Urbain au 102 à Grenoble.

    Réalisations vidéo
    Les Rencontrés, 20min, Dv, 2008 : Quelles sont les traces de votre panique, de votre habitat, du chemin que vous empruntez chaque matin, de vos inhabituelles ou extraordinaires peurs, de votre dîner, du temps que vous avez passé ici? Avez-vous exploré cet endroit? Jusqu’où vous emmène votre curiosité?.
    Une sale histoire, 32min, Dv, 2007 : Réadaptation du film Une sale histoire, de Jean Eustache. Alice performe l’histoire. Rien n’est montré, tout est suggéré par le récit.
    Jeudi 9 février, 9min, Dv, 2006 : Comme un cinéma de  »périmètre », cette vidéo est plan séquence. A partir d’une situation banale, Alice raconte une histoire dont le spectateur attend la chute.
    Louise, 3min, Dv, 2005 : « Le premier œil n’est pas le grand œil. Le premier œil c’est l’œil du voir ». Dans ce plan séquence monté en boucle Alice installe un personnage fictif par le biais d’une voix off.

    Expositions / Représentations
    Mire festival Bruisme SMAC Jazz à Poitiers / 2013
    Mire festival Electrochoc SMAC Les Abattoirs Bourgoins Jailleux / 2013
    Doxa scopie Festival Micronomics (brussel) /2010
    Exotisme projet pour la ville de Fribourg (suisse) /2009
    Les Rencontrés, Habiter au bord de la panique #2 Grenoble /2008
    Blanc/Béton, ENSAG, exposition photographies Grenoble /2007
    Show exposition photographie Galerie Victoria (Canada) /2007
    Eme3, Barcelone /2005

    Édition
    Recueil photographique, 160x210mm, graphiste ‘Atelier Octobre. 2006
    Portait de Mc / 30, 160x 190mm, graphiste Atelier Octobre. 2007

  • Quentin Conrate

    Quentin Conrate explore sa batterie en la grattant, la retournant, la traînant au sol et en la laissant exprimer ses sons parasites quitte à en rajouter quand cela s’impose. Il a ces dernières années eu l’occasion de le faire assez régulièrement en solo ou dans différents projets avec de nombreux artistes qu’ils soient musiciens, vidéastes ou danseurs, pouvant d’un jour à l’autre passer d’une cave sombre à un plateau de grande dimension.
    Il a parfois l’occasion de créer des contextes particuliers lors de pièces intitulées « Scénographies concertantes » où l’espace devient le moteur du mouvement et du son.
    Il a pu se rendre ou présenter son travail en France comme à l’étranger (Italie, Belgique, États-Unis, Pologne, Autriche, Allemagne, Pays-Bas…) dans des lieux consacrés à cela ou transformés pour l’occasion (la Galerie Commune, la Malterie, le Théâtre d’Orléans – Scène Nationale, le théâtre Molière d’Ixelles, UMBO, Q-02, le Shaefer Theatre, le Rhiz, le parc du château de Chamarande, La Scène/Louvre-Lens, les Ateliers Mommen, le centre culturel libertaire, le Lieu d’Art et Action Contemporaine de Dunkerque/LAAC, La Condition Publique…)

    ______________

    Mainly focused on improv, Quentin Conrate is a drummer active in contemporary music, musical theater and different fields of experimental art. His works are often crossing visual art and sound, dealing with space, sound and movement.
    Currently working with La Barque (théâtre&musique) a musical theater company run by Frédéric Tentelier, he’s also writing his own pieces for different projects such as Lunar Error, ensemble of improv/contemporary music in which he’s involved.
    He released a solo CD on Creative Sources in 2015 and a few others with different projects (Wing in Ground Effect, Kaulquappen, Lunar Error and a trio with Thomas Coquelet and Sylvain von iniitu).

    Groupes / en cours :

    – Collaborateur régulier de la compagnie La Barque (théâtre et musique) menée par Frédéric Tentelier.
    – kaulquappen + la rencontre avec Gabriel Lemaire
    – Sphaigne
    – f_r_e (field recording ensemble)
    – Left-Handers
    – Lunar Error
    – ensemble électro-acoustique avec E42/A8

    Contact : quentin . conrate [at] yahoo . fr

    Discographie :

    _solo

    – « Qui tombent autour du printemps » disque autoproduit, 2012.
    – « sekametelisoppa » Creative Sources, 2015.

    _groupes

    – kaulquappen, « ater », Éditions Berline-Hubert-Vortex, 2014.
    – Wing in Ground Effect, « Wing in Ground Effect », BeCoq, 2014.
    – Sylvain van iniitu/Thomas Coquelet/Quentin Conrate, « Maneries ramonandi fournellos », Creative Sources, 2017.
    – Lunar Error, « Selếnê », Becoq/fréquences critiques, 2017
    – Gezeugt, split « affinités sélectives », Rhizome(s), 2018
    (rhizomes.bandcamp.com/album/affinit-s-s-lectives-volume-1)

    Critiques :

    _sekametelisoppa

    « Est-ce parce que son kit de batterie a été réduit que Quentin Conrate s’attaquait, ce 27 juillet 2014 « dans le cadre » du festival Becoq, aux murs de La Coopérative de Montolieu ? Ce serait donc de flegme que serait, avant tout, fait ce premier enregistrement solo du batteur.

    D’intrépidité, même – dans le registre des murs chantants, on a connu quelques précédents de taille, dont ceux des Thermes de Vals révélés par Fritz Hauser. Statique, le micro laisse à Conrate de la distance quand le disque donne une idée du vaste espace qu’il aura parcouru. Une respiration, d’abord, puis ces objets frottés qui font des parois leur grand terrain de jeu : crissements, dérapages, pluies, et enfin tumulte.

    Si l’improvisation offre une suite de propositions liées mais presque toutes indépendantes, Conrate parvient à donner un souffle à l’endroit qui lui a été proposé – pour ne pas dire soumis. C’est d’ailleurs grâce à la distance avec laquelle il le traite qu’il y adhère finalement. »

    Guillaume Belhomme, le son du grisli.
    grisli.canalblog.com/archives/2015/09/02/32568892.html

    Et l’on imagine les murs, les bois, les peaux, les pierres, les déplacements.

    Et l’on entend l’espace, les fracas, les silences, les murs, les bois, les peaux, les cymbales lancées à même le sol, les poussières, les cercles parcourus, les grincements-grognements, les drones, les pierres, les pas.

    Et c’est très beau, très singulier. C’est la vérité du moment. C’est ce qui se passe précisément maintenant et ne se passera pas demain.

    Et c’était Quentin Conrate, ses murs (ceux de la Coopérative de Montolieu plutôt) et sa batterie incomplète. Et au risque de me répéter : c’était très beau.

    Luc BOUQUET, Improjazz,
    sites.google.com/site/improjazzmag/home/chro201601

    « Quentin Conrate joue d’un set de batterie incomplet et aussi avec les murs de la pièce où il se trouvait ce 27 juillet 2014. Une exploration in situ qui met l’accent sur une densité sonore et sa projection dans l’espace. À découvrir ! »

    Jérôme Noetinger/Metamkine